Député

Damien Abad : ses premiers pas à l'Assemblée nationale

Damien Abad devant le Palais Bourbon
Damien Abad devant le Palais Bourbon
Damien Abad est le quatrième plus jeune élu de la nouvelle Assemblée. Il a assisté le doyen à la tribune durant la séance inaugurale. Cette semaine, il commençait sa nouvelle vie de député. Entre réunion à Bruxelles et investiture à l'Assemblée nationale, il a devant lui un programme chargé. Rencontre avec Damien Abad.

Damien Abad, dans quelques minutes vous ferez vos premiers pas à l'Assemblée nationale, avez-vous eu le temps de vous poser dans votre bureau ?

Non pas encore ; malheureusement je n'ai toujours pas de bureau. On vit entre plusieurs cafés. Mais on aura le mobilier certainement dans les prochains jours !


Comment abordez-vous votre rôle de député?

Je le connaissais déjà plus ou moins parce que ça fait trois ans que je suis député européen. Je connais bien cette maison. Mais c'est évidement beaucoup de joie d'être ici ; mais aussi de la sérénité et beaucoup de détermination.


Quelles ont été vos premières démarches et vos avantages en tant que député ?

Administratives ! Après on a reçu l'écharpe et les insignes, ça a été un grand moment, avec beaucoup d'émotion. Ce sont les symboles de la République. Je ne suis pas pour les fastes, mais les symboles et les valeurs qu'incarne la République. Et l'Assemblée nationale c'est le lieu pour ça. D'ailleurs, par rapport à un député européen, on a des avantages en moins, par exemple on a une moindre enveloppe pour les assistants parlementaires... Ca reste tout à fait convenable et confortable mais c'est vrai que je ne l'ai pas fait pour l'argent, sinon je serais resté député européen.


Vous avez déjà décidé dans quel groupe parlementaire vous vous mettrez ?

Oui, je l'ai décidé depuis le premier jour, c'était prévu même bien avant, je serai avec le groupe UMP.


Une fois installé, est-ce que vous serez un homme de terrain, attentif à votre circonscription, ou plûtot de bureau, plus penché sur les textes ?

Majoritairement un homme de terrain. Le rôle d'un député c'est de savoir trouver sa place entre le national et le local, et pour moi c'est vraiment important qu'on puisse garder ce lien-là. Il faut savoir travailler à l'Assemblée, parce que c'est là que se concentrent beaucoup de choses mais aussi de ne pas s'enfermer dans le microcosme parisien et garder un pied sur le territoire de notre circonscription.


Est-ce que vous pensez être le candidat de la diversité, et par la même occasion, représentez tout particulièrement les personnes handicapées ?

Alors je ne compte pas m'enfermer dans ce thème, parce que ce ne serait pas bon pour les personnes handicapées. Ce n'est pas le combat des personnes handicapées contre tous, c'est le combat de tous pour les personnes handicapées, et c'est ça qui fera avancer la cause. Se sera un exemple parmi d'autres du message que je veux donner. Aujourd'hui en France c'est une anomalie, les pays scandinaves sont bien plus avancés sur ce sujet. Aujourd'hui, il faut aller au bout de ses rêves. Après ce n'est pas mon domaine de compétence particulier les questions de handicap ; par contre, j'ai sur ce sujet une sensibilité particulière et donc si on peut faire avancer certaines choses, bien-sûr on essayera de tout faire pour.


Justement, quelle commission souhaitez-vous intégrer ?

Mon domaine ce serait plûtot l'économie, les finances, parce que j'ai une circonscription qui est à la fois très industrielle et agricole, beaucoup d'artisanat, de petites et moyennes entreprises, de sous-traitance... Et donc, les affaires économiques c'est en lien avec les fonds, le budget... C'est une belle commission que j'espère bien obtenir.


Vous étiez aux côtés du doyen de l'Assemblée nationale, quelles sont vos impressions?

Je serai le troisième ou quatrième député le plus jeune de l'Assemblée nationale, alors c'est bien-sûr un honneur immense, mais c'est aussi une lourde responsabilité. Je suis tous les jours frappé de voir que les jeunes se dés-interrèssent de la politique. Au Parlement européen, on a fait beaucoup de choses pour les jeunes, comme l'Erasmus pour tous, et aujourd'hui, j'espère qu'a l'Assemblée nationale on pourra faire quelques mesures fortes, sans faire du jeunisme, mais pour que les jeunes reprennent goût à la politique et à la parole politique. Je pense qu'il faut qu'on donne un moment de sa vie à la société.