Loay école institut

Loay, bientôt huit ans, et toujours en petite section de maternelle

Loay aura bientôt huit ans et reste scolarisé en petite section de maternelle.
Loay aura bientôt huit ans et reste scolarisé en petite section de maternelle.
Loay aura bientôt huit ans. Pour ce petit garçon de Talant (Côte-d'Or), la scolarisation est un parcours du combattant. Souffrant d'un retard mental, il est atteint d'une maladie orpheline. Aucune place en Institut médico-éducatif (IME) ne lui a été proposée : Loay va donc être scolarisé en petite section de maternelle pour la quatrième année.

"Si Loay avait eu des soins adaptés, il ne serait pas autant handicapé aujourd'hui". Pour Aurélie Renard, la mère du petit Loay, la situation est difficile : malgré son handicap, son fils reste scolarisé en petite section de maternelle depuis l'âge de quatre ans alors qu'il devrait se trouver en Institut médico-éducatif (IME).  Loay est atteint d'un retard mental, souffre notamment d'une maladie orpheline inconnue et présente des traits autistiques. Une situation qui nécessite son placement dans un établissement spécialisé. "J'aimerai savoir pourquoi  à l'âge de huit ans, mon fils est toujours à la maison à ne rien faire. Je veux qu'il ait sa place en IME. Il a droit à avoir sa place", déclare Aurélie Renard.

"Mon fils retournera en petite section à la rentrée"


La situation ne semble pas prête d'évoluer. "L'instituteur référent de Loay m'a fait savoir il y a quelques jours que mon fils retournera en petite section de maternelle à la rentrée". Une décision que ne comprend pas Aurélie Renard. "Il y avait cinq places en IME, mais la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)  a choisi des enfants en dehors de la Bourgogne. Il y en a marre, si mon fils est handicapé comme ça, c'est aussi à cause du système", s’indigne-t-elle

Sa maman lui prodigue tous les soins


Enceinte de son troisième enfant, Aurélie Renard dénonce le manque de soins octroyés à son fils. Le petit garçon bénéficie de l'aide d'une assistante de vie scolaire (AVS) douze heures par semaine. "C'est moi qui fait tout avec lui. Je fais de la kiné avec lui. Nous sommes en train de lui préparer une chambre avec tous les équipements. La MDPH ne veut pas lui donner des soins, donc moi je vais lui en donner", conclut Aurélie Renard. En France, il manque entre 6 000 et 20 000 places adaptées aux enfants en situation de handicap.