militant

Jean-Michel Royère, profession : militant

Jean-Michel Royere a dû exiger qu'on mette le registre sur ces genoux pour qu'il puisse le signer
Jean-Michel Royere a dû exiger qu'on mette le registre sur ces genoux pour qu'il puisse le signer
Jean-Michel Royère, fondateur de l’association « Mobilité réduite » à Avon (77), se révolte. Depuis 63 ans, il est atteint d’une poliomyélite entraînant une paralysie de la jambe. Aujourd’hui, rien ne va plus, entre bureau de vote et commissariat, il dénonce un accès « difficile voire impossible ».

Jean-Michel Royère lance des appels au préfet de Seine-et-Marne, ainsi qu’aux sénateurs, députés, conseillers régionaux et généraux ou encore aux maires des différentes communes concernées. Pour lui, la loi du 11 février 2005 prévoyant l’accès à tout aux personnes handicapées n’est pas respectée.

En juin dernier, Jean-Michel Royère se dressait contre l'inaccessibilité des urnes dans les bureaux de vote ; plus exactement contre la hauteur des fentes des urnes qui ne devrait excéder 80 cm au maximum. Placée trop en hauteur, l'urne du bureau de vote de J-M Royère ne lui a pas permis de déposer son bulletin de vote « normalement ». Il ne voulait pas que quelqu'un d'autre que lui touche son bulletin de vote, il a alors fallu pencher l'urne pour qu'il puisse voter en toute autonomie.

Jean-Michel Royere devant le commissariat de Fontainebleau

Aujourd'hui, il s'élève une nouvelle fois contre le commissariat de Fontainebleau "Le commissariat de police de Fontainebleau, une honte et une insulte, aux habitants de ce territoire, aux usagers de cet établissement, aux fonctionnaires de ce service public".  Il reproche l'inaccessibilité de ce lieu, les nombreuses marches, la vetusté, ... Pour faire passer son message, Il s’adresse personnellement aux préfets, parlementaires, conseillers, maires … «  Vous n’accepteriez pas un seul instant d’y implanter votre propre bureau ni ceux de vos collaborateurs. Vous auriez trop honte de recevoir vos administrés et visiteurs dans de tels locaux. Alors, il est de votre devoir de trouver très rapidement une solution viable et durable. C’est votre crédibilité personnelle qui est en jeu. Sinon, dans 30 mois il n’y aura plus de commissariat de police sur le secteur de Fontainebleau pour cause de non-respect de la législation en vigueur (hygiène, sécurité, accessibilité, confidentialité, condition de travail,...)  ».