Contrôle EHPAD

« Oui aux contrôles inopinés dans les EHPAD »

La présidente de la Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées en Établissements et de leurs Familles (FNAPAEF), approuve le constat alarmant dressé par le Contrôleur Général des lieux de privation de liberté, au sujet des Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Vivre FM a recueilli son témoignage.

Interrogée sur Vivre FM, Joëlle Le Gall, présidente de la FNAPAEF, dresse un diagnostic sévère de la situation des EHPAD en France. Les financements accordés en l'état sont largement insuffisants pour accompagner les personnes âgées dans la dignité. « Il est inacceptable que la personne ne puisse manger, dormir ou se promener à l’heure qu’elle le souhaite  ». Elle dénonce également ce qu’elle appelle "la contention chimique", autrement dit, les pratiques trop courantes qui consistent à calmer les personnes atteintes de maladies cognitives à grand renfort de médicaments.

Des contrôles insuffisants

Joëlle Le Gall juge avec sévérité le système actuel de contrôle des EHPAD. Aujourd’hui, "les contrôles s’effectuent par l’Agence Régionale de Santé (ARS), qu'une fois tous les 5 ans ; en plus les établissements sont prévenus à l’avance et ne débouchent sur rien". Elle approuve donc la proposition de Jean-Marie Delarue, Contrôleur Général des lieux de privation de liberté, de " renforcer les contrôles inopinés ". Réguler la nature et la fréquence des contrôles est donc une bonne chose à ses yeux, mais elle insiste avant tout sur "la nécessité de débloquer des financements supplémentaires aux professionnels et aux établissements".

Un débat relancé sur les droits des personnes âgées et handicapées

En conclusion, Joëlle Le Gall “remercie” Jean-Marie Delarue. "Sa prise de position a le mérite de relancer le débat sur les droits des personnes âgées et handicapées".

Elle ajoute que « la FNAPAEF s’associe pleinement à la volonté de Michèle Delaunay, ministre déléguée aux personnes âgées et à l'autonomie, qui a lancé, le 12 février dernier, la Commission nationale de la bientraitance et des droits des personnes âgées et handicapées ».